vendredi 24 avril 2015

25, 26 avril : 1ère résidence de "la jeune fille aux mains coupées ou je me recompose (différemment)" -

Première résidence en vue pour La Jeune Fille aux mains coupées, projet de marionnette et danse, partenaire du Labo LAPS.
Les samedi 25 et dimanche 26 avril prochains, l’équipe du Labo LAPS ((Flore Garcin-Marrou, Anaëlle Impe, Noémie Lorentz, Arnaud Carbonnier) se retrouvera autour de Raffaella Gardon (porteuse du projet et metteure en scène), Shirley Niclais (dramaturge), Nicolas Rollet (auteur du texte) et Nora Lesne (factrice de la marionnette et scénographe) à la Nef - Manufacture d'Utopie.

Ce sera l’occasion de revenir sur les questions soulevées lors de nos précédentes rencontres de recherche-création « Penser la marionnette » à l’Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières (IIM) et de travailler concrètement sur le plateau autour des premiers axes du projet : interaction entre le corps et l’objet, travaux de manipulation, travail de la voix off associée à une réflexion sur la nécessité de l’oralité dans l’adaptation contemporaine du conte, et parti-pris dramaturgique de l’usage de la vidéo.

Programme  :

samedi 25 avril de 15h à 18h

INTRODUCTION
Présentation des travaux du LAPS autour de la marionnette
Retours sur les résidences de recherche-création de janvier 2014 et février 2015 à l’IIM et bilan du colloque, « La Scène philosophique du théâtre de marionnettes », Université de Toulouse Jean-Jaurès, mars 2015

CONTE ET IDENTITÉ
Narration et Oralité
Présentation de la marionnette
Discussion

dimanche 26 avril 11h-18h

RENCONTRE ACTEUR DE CHAIR/MARIONNETTE
Articulation - Improvisation - Voix sur une séquence spécifique
Discussion

CORPS - VIDÉO
Morcellement, Interaction corps-vidéo, articulation scéno-vidéo
Occupation de l'espace corps-vidéo
Discussion

BILAN DES 2 JOURS

BIBLIOGRAPHIE :

- Bricout, Bernadette, La clé des contes
- Anzieu, Didier, Le Moi-peau
- Bettelheim, Bruno, La psychanalyse des contes de fées
- Kleist, Heinrich (von), Sur le théâtre de marionnettes
- Estés, Clarissa Pinkola, Femmes qui courent avec les loups  


http://labo-laps.com/residence-a-la-nef-manufacture-dutopies/

lundi 20 avril 2015

Newport Beach Festival - My movie like kiss

Mon baiser de cinéma (my movie like kiss), sera projeté samedi 25 avril à 3.30pm dans le cadre du  Newport Beach festival

photo : Olivier Bénier
                                                                                                                                    

jeudi 19 mars 2015

projet photographique avec David Milh


photo : David Milh

Compte-rendu de la résidence marionnette-philo du Labo Laps à l'Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières



Le dernier jour de la résidence a ouvert la voie aux premières expérimentations pratiques du projet porté par Raffaella Gardon "La jeune fille aux mains coupées ou je me recompose (différemment)". Dans les locaux de l’ESNAM, nous avons pu profiter d’une vaste salle de répétition pour initier les premiers essais de manipulation de Chrysocolle, la marionnette fraichement conçue qui sera mise en jeu.
Shirley Niclais, dramaturge du projet et marionnettiste, se prête à la manipulation, bientôt rejointe par Shérazade Ferraj, élève de la nouvelle promotion de l’école qui s’essaie à son tour au jeu de cette marionnnette 'portée-habillée' que nous avons imaginée. Il s’agit d’une sorte d'armure ou de coquille. La manipulatrice est complètement liée à la marionnette qui est attachée à sa robe, les pieds scratchés sur ses chaussons, la tête reliée par des fils à sa  propre tête.
Première étape : découverte du fonctionnement tête manipulatrice-tête marionnette. Les mouvements de la tête doivent être très délicats pour insuffler le mouvement à celle de Chrysocolle. Si le mouvement part de la tête, il doit être suivi et soutenu par le torse de la manipulatrice pour un mouvement clair scéniquement. Les mouvements aériens du corps fonctionnent très bien. La danse, par exemple, est une action à développer car elle est très efficace avec ce corps dégingandé et fait le lien avec toute la partie dansée de la jeune femme, une fois la mue effectuée. Pendant ces tentatives, l'arrivée du soleil par le velux du grenier, illuminant le visage de Chrysocolle par derrière, nous plaît beaucoup. Nous le notons pour la création lumière. Nous notons également quelques modifications techniques à apporter à la marionnette encore difficile à manier: - la jambe droite fonctionne mieux car elle est plus longue, il faudra donc rallonger la gauche - ouvrir la robe dans le dos jusqu'en bas - ajouter des rotules pour éviter que les jambes ne se plient à l'envers, lorsque Chrysocolle est en mouvement (marcher, s'asseoir etc...). Cet atelier est à titre salvateur !
De toute cette semaine, nous retenons plusieurs apports importants nourris par les discussions passionnantes avec les autres participantes. Raphaèle Fleury nous a fait découvrir les Otomé bunraku japonaises que notre dispositif de manipulation lui rappelle. Cette version féminine du bunraku dont l’unique manipulatrice dirige en partie son pantin à l’aide de fils qui relie leurs deux têtes nous était tout à fait inconnue. Nous sommes très excitées par cette découverte. Des recherches sont en cours pour en savoir plus et pouvoir assister à des spectacles. Merci Raphaèle !

A la fin de l’atelier, nous avons évoqué l’esthétique singulière de notre poupée de tissu dont les coutures sont apparentes. Cela rappelle le squelette, les côtes, et la vulnérabilité de ce personnage en cours de construction. Nous voulions aller sous la douceur apparente que dégage de prime abord cette petite fille 'parfaite', faire entrevoir une possible blessure et sentir qu’une étape est à dépasser. Anaëlle Impe a alors évoqué alors le 'Moi-peau' de Didier Anzieu : lecture en cours ! Les premiers jalons de la prochaine résidence du LAPS autour du projet et de la question de l’identité et sont donc posés. Rendez-vous à la Nef de Pantin fin avril !


http://labo-laps.com/compte-rendu-de-la-residence-philosophie-et-marionnettes/

samedi 7 février 2015

Nouvelle résidence de recherche à l'Institut International de la Marionnette de Charleville Mézières

Résidence marionnette et philosophie : note d’intention

La prochaine résidence du LAPS aura lieu à l’Institut International de la marionnette de Charleville-Mézières à partir du 9 février 2015. Nous remercions chaleureusement Raphaèle Fleury et Eloi Recoing de nous y accueillir.
Lors de notre première résidence, nous avons questionné la place de la marionnette en philosophie. Nous avons constaté que la marionnette est traditionnellement sollicitée dans un usage métaphorique, comme figure d’un rapport de pouvoir vertical et transcendant, de manipulateur (tout puissant) à manipulé. Nous voulons sortir de ce seul usage métaphorique (qui peut apparaître comme un obstacle à la pensée de l’objet scénique), de même que de l’opposition franche entre le domaine de la pensée théorique et le concret de la pratique – qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler un certain dualisme qui séparerait hiérarchiquement l’esprit et le corps, dualisme dans lequel la marionnette elle-même plongée.
Notre approche se veut plus fonctionnelle et scénique : la philosophie pratique ou la philosophie de terrain que nous tâchons de mettre en jeu dans notre travail de réflexion collective, pense la théorie avec la pratique. Ce qui nous amène à questionner les méthodologies des disciplines propres à la Philosophie et aux Etudes théâtrales : si les arts du spectacle s’attachent à rendre compte des pratiques scéniques de manière descriptive, par la méthode de l’analyse de spectacles, et si la philosophie propose des outils conceptuels préexistant aux pratiques artistiques qui sont analysées, nous nous positionnons dans un « espace entre », une recherche à trouver, où le spectacle est d’une part considéré non seulement par la scène qu’il donne à voir, mais aussi par les scènes (politiques, sociales, intimes, médiatiques) qu’il suppose, qu’il suggère, où le spectacle porte d’autre part un environnement philosophique et conceptuel dont on ne peut dire qu’il est second par rapport à la manifestation scénique. Le dispositif de pensée, entre théâtre et philosophie, que nous voulons mettre au jour relève d’une « philosophie de terrain » qui, à partir de « scènes de la pensée » comme des textes philosophiques, permet de développer une nouvelle herméneutique qui opère sur une matière scénique. Cette nouvelle herméneutique nous pousse à travailler à la constitution d’un lexique de concepts spécifiques à la scène marionnettique.
Pour cette deuxième résidence marionnette et philosophie, nous nous attacherons à poursuivre ces réflexions. Afin de structurer nos échanges, quatre axes de recherche/création ont été retenus :
– Automatismes / Kleist / verticalité
– Comique / rire / grotesque
– Utopie / politique
– Eco-marionnette / mutations / transformations

Seront présentes lors de cette résidence :
Hélène Beauchamp, Flore Garcin-Marrou, Raffaella Gardon, Anaëlle Impe, Noémie Lorentz,  Shirley Niclais et Aurélie Rezzouk
Institut International de la Marionnette

jeudi 5 février 2015

Atelier Clown - Philosophie à la Maison Pop de Montreuil

Résidence atelier de recherche

Clown et Philosophie

Du 5 février au 17 avril 2015
Sous la conduite de Violaine Chavanne, assistée de Raffaella Gardon
Laboratoire des Arts et Philosophies de la Scène.
Violaine Chavanne pratique dans la vie le clown comme la philosophie. C’est au sein du LAPS (Laboratoire des Arts et Philosophies de la Scène) qu’elle a formé le projet d’un atelier pratique de recherche explorant les affinités entre les deux pratiques. Assistée par Raffaella Gardon, elle mènera ainsi de février à avril à la Maison populaire un atelier de jeu clownesque autour de cette question, avec des comparses philosophes, comédiens, amateurs du jeu clownesque et/ou de la pensée philosophique.
Les deux pratiques ont en effet en commun d’avoir pour affect fondamental l’étonnement : le clown, réceptif au moindre détail, en fait un événement. La philosophie de son côté commence en s’étonnant des évidences.
Il s’agira alors d’éprouver en quoi le clown est en lui-même une machine philosophique. Doté du masque élémentaire, le nez rouge, il a d’abord le pouvoir de singulariser et d’universaliser les traits de caractère de chacun, de faire accéder telle faille, telle idiosyncrasie au statut d’une vérité générale. Le clown produit également une véritable performance métaphysique puisque avec lui l’élémentaire, le menu, le presque rien accèdent à l’existence et forment un monde en soi, un monde justifié. Enfin le clown déploie une position politique singulière car il fait spectacle de ses échecs, de ce qui le rend pour la vie sociale tout à fait improductif. En en tirant des galons par le rire qu’il suscite, il transforme ses faiblesses en force et est ainsi résolument subversif.


Il s’agira, à partir de cette matrice, philosophique déjà en elle-même, d’inoculer de la philosophie à petites doses (concepts, postures, questions), de manière très fragmentée voire quasi insignifiante, afin de voir quelles folles transformations, quelles envolées ou au contraire quels ânonnements le travail d’improvisation peut lui faire subir. Car la philosophie a sa grandeur mais aussi ses misères. Et finalement ce qui sera en jeu, ce sera d’expérimenter ce que la pensée doit au jeu et au corps, comme, fondamentalement, ce qu’elle doit à l’irrévérence.
Ce travail donnera lieu dans le courant de l’année 2015 à une restitution à la Maison populaire dont la forme naviguera entre conférence, compte rendu de l’expérience et performance.

Violaine Chavanne vit à Montreuil. Elle est philosophe et comédienne. Elle pratique le clown depuis de nombreuses années. Elle a également mis en scène, Italienne avec Orchestre de Jean-François Sivadier ainsi que La Force de l’habitude de Thomas Bernhard et a collaboré artistiquement à divers spectacles. Auteure d’une thèse de philosophie sur le théâtre, sur la question de l’image, elle poursuit ses recherches dans le cadre du laboratoire HAR (Histoire des Arts et des Représentations) à l’université Paris-Ouest Nanterre-La Défense et du LAPS (Laboratoire des Arts et Philosophies de la Scène). Elle est auteure de divers articles sur Joël Pommerat, Jérôme Bel, Robert Wilson, Robert Lepage, Christoph Marthaler et sur le cinéma de Robert Bresson.

http://www.maisonpop.fr/spip.php?article1914 

http://labo-laps.com/atelier-clown-et-philosophie-appel-a-participation/ 

samedi 24 janvier 2015

Otto storie di vite - il desk - 17/01/15

Otto storie di vite nel Dormitorio di Napoli, Iodice restituisce l'identità agli ultimi
Suggestiva rappresentazione di Mettersi nei panni degli altri/Vestire gli ignudi, mandata in scena al Centro di Prima Accoglienza
NAPOLI - Maiuscola e suggestiva rappresentazione di Mettersi nei panni degli altri/Vestire gli ignudi, mandata in scena da Davide Iodice al Centro di Prima Accoglienza (ex Dormitorio Pubblico). Il lavoro è il primo movimento del progetto di ricerca e creazione  Che senso ha se solo tu ti salvi, ispirato a Le Sette opere di Misericordia  di Caravaggio. Con esso prosegue il percorso teatrale del regista napoletano sulla crisi della società contemporanea intrapreso con i precedenti  La fabbrica dei sogni e  Un giorno tutto questo sarà tuo. In un anno Davide Iodice ha raccolto le storie di alcuni ospiti del dormitorio nel momento in cui hanno "perso la loro identità" e le ha messe in scena con loro stessi protagonisti, affiancati da attori che sono specialisti dell'esistenza e della scena. Sono degli assistenti "magici" che li aiutano con la loro maieutica a fare venire fuori l'evocazione.  Lo spettacolo si svolge in otto stanze per otto storie e compone un sorprendente affresco esistenziale e umano, capace di cogliere e restituire il valore della dignità di ogni singolo. Gli spettatori, guidati, da un attore con il volto mascherato, iniziano la loro visita. La prima stanza è la Lavenderia in cui si svolge il prologo del lavoro che ha come tema la ricerca dell'Identità. Si parte da un cappotto vuoto e da  una musicista che suona il violoncello.  Compare, quindi, una  figura che si spoglia togliendosi di dosso moltissimi abiti maschili e femminili a simboleggiare tutte le identità che sono accolte nel dormitorio. La scena termina con il personaggio che si accascia sui fili dei panni del bucato e viene coperto da un lenzuolo bianco che la giovane musicista spande. E' un'anima sulla città e un chiaro riferimento a Michelangelo. Nel Guardaroba si racconta la storia di Maria. Legge i tarocchi e declama due sue poesie molto belle. In quel guardaroba arrivano le giacche che vengono stirate e numerate per essere, poi, attribuite ad ogni persona ospitata nel dormitorio: rappresentano i destini di ciascuno di loro e il numero è quello del letto che gli è stato assegnato. La visita continua e si arriva nella prima stanza del dormitorio., la Stanza del mare. Su una rudimentale barca a remi Giovanni, un pescatore di coralli, racconta la sua vita trascorsa anche in un mare di alcol.  E' divento alcolista, perdendo l'identità, per la morte della moglie. Quindi si va nella Stanza degli sposi. Qui la perdita dell'identità è la perdita della moglie. Si arriva alla Stanza di Luciano, un uomo che ha rotto con gli schematismi familiari e con le convenzioni. Sceglie la libertà che però lo rende un emarginato perchè gli altri lo mettono da parte. Raccoglie gli oggetti dimenticati e attraverso questi cerca di ricostruire una sua affettività. Il percorso continua nella Cappella dove Antonio declama una sua bellissima poesia il cui incipit è "Non correrò più nell'orto di mia madre". Parla, come se fosse un sogno, dell'armonia perdura, della nostalgia del passato. Molto suggestiva la drammatizzazione fatta da Iodice con l'evocazione delle figure chiave descritte nella poesia. Poi si va nella stanza dell'Emergenza dove Osvaldo racconta del momento della perdita della sua identità quando il figlio, investito da un pirata della strada, diventa tetraplegico. Osvaldo amava la corsa, era molto bravo, ma per una sua intemperanza non riuscì a vincere la medaglia messa in palio in una competizione. Iodice gliela dà simbolicamente nella Corsa, quando tutti i protagonisti, ciascuno secondo le proprie possibilità, fa una corsa su una pista allestita nel grande atrio del dormitorio. Uno alla volta tagliano il traguardo dove c'è uno specchio in cui ciascuno si riconosce e trova la propria idenità. Di grande effetto il momento in cui tra le mani degli attori e spettatori, disposti in circolo, passa il filo rosso del traguardo chiudendosi a cerchio a simboleggiare il sorgere del rapporto empatico di tutti con tutti. La rappresentazione si chiude con il cantautore Bruno Limone che canta "Le cose che dovevo fare quando le dovevo fare", accompagnato al violoncello dalla musicista che si è tolta la maschera come tutti gli altri.  Gli Interpreti sono, Antonio Buono, Davide Compagnone, Luciano D’Aniello, Maria Di Dato, Giuseppe Del Giudice, Pier Giuseppe Di Tanno, Raffaella Gardon, Ciro Leva, Osvaldo Mazzeca, Vincenza Pastore, Peppe Scognamiglio, Giovanni Villani. Collaboratore generale Luigi Del Parto ;  spazio scenico, maschere e costumi  Tiziano Fario ;  produzione  Teatro Stabile di Napoli, Interno 5, Fondazione Campania dei Festival, Napoli Teatro Festival Italia ;  collaborazione  Centro Prima Accoglienza (ex Dormitorio Pubblico), Scarp De Tenis, Binario della Solidarietà – Napoli.
(Foto davideiodice-teatro.it)
Mimmo Sica