mardi 28 octobre 2014

Atelier-Laboratoire Clown et Philosophie - Labo Laps

Atelier Clown et philosophie : 
appel à participation

Cet atelier pratique proposé par Violaine Chavanne (LAPS), assistée de Raffaella Gardon (LAPS) sera axé essentiellement sur le jeu clownesque. Conçu comme un laboratoire, il proposera d’expérimenter la parenté entre les deux pratiques que sont le clown et la philosophie.
Violaine ChavanneRaffaella Gardon

Argument de l’atelier, par Violaine Chavanne

« Je ressens le travail du clown, du clown théâtral, comme éminemment philosophique. Est-ce mon clown qui l’est (puisque je pratique moi-même cette forme théâtrale) ? Le clown porte en effet au devant de lui l’identité personnelle en en faisant un type. Or, mon identité est forcément empreinte du travail de la philosophie. Il y a sans doute une raison toute personnelle à ce sentiment.
Mais il me semble que le travail du clown est, par lui-même et de façon générale, philosophique. Plus que psychologique d’ailleurs. Certes, dans la pratique du clown chacun peut faire le constat qu’il travaille avec ses idiosyncrasies, ses propres failles. Le clown offre la possibilité d’en faire une matière de jeu là où nous vivons ces traits de caractère dans la vie sociale plutôt comme des récurrences encombrantes, voire handicapantes.
Mais ce terreau psychologique s’il est bien une matière privilégiée du clown ne me semble pas rendre compte de la portée de cette forme, de sa vérité. Car l’identité personnelle de tel ou tel clown passe à la moulinette, si l’on peut dire, du nez rouge, c’est-à-dire du masque. Le nez rouge (qu’il soit gardé en tant que tel dans l’allure finale du clown ou qu’il se déplace dans un élément caractéristique du costume, du maquillage, de la démarche) est le masque élémentaire, ce qui singularise et universalise à la fois les traits de caractère de tel ou tel. Le clown est donc philosophique à la façon dont Aristote écrivait que la poésie l’était, dans la mesure où le particulier accède à la généralité, non par la logique d’une fiction ici, mais par le nez rouge.
Comme matrice philosophique, il est une machine à faire de rien ou de presque rien (nos traits psychologiques ne sont finalement en eux-mêmes pas grand chose) une vérité générale, une possibilité générale de l’existence, fût-elle insignifiante. Cette matrice philosophique a donc une portée particulièrement métaphysique. Son jeu questionne ce qui peut être chargé d’existence sur scène. Quelles paroles, quelles gestes, quel espace, quel signe émotionnel peuvent être par lui gratifiés d’une existence tout aussi éphémère que réelle ? On pourrait dire « tout » dans la mesure où chaque parcelle de ce tout se présente comme « rien », ou comme presque rien car, par son jeu, le « rien » devient quelque chose.
Matrice philosophique mais également gratification métaphysique donc.
Or cette performance métaphysique, par laquelle le menu, l’élémentaire parviennent à être quelque chose de tout à fait suffisant, un monde qui tient en lui-même, cette performance a également une signification politique. Car elle inverse les rapports du jeu économique et social. Le clown fait jeu et spectacle de ses échecs, de ce qui le rend pour la vie sociale tout à fait improductif. En prenant le public à témoin, il donne de nouveaux galons à ces ratages, par le rire qu’il sollicite. Et ce faisant, il participe à créer une nouvelle communauté autour de ce retournement du système des valorisations sociales. Voilà pourquoi il est subversif : il fait de ses faiblesses une force. Les meilleurs clowns sans doute savent renverser leur position de fausse victime en fauteur de trouble du système.
Le clown est ainsi une forme philosophique en vertu de ses actes, lesquels se déclinent dans ces trois champs de la philosophie : théorétique, métaphysique et politique. En amont de ceux-là, il y a plus profondément encore l’étonnement. Celui-ci scelle l’affinité entre les deux pratiques. Le clown s’étonne de ce que nous ne voyons plus ; réceptif au moindre détail, il en fait un événement. La philosophie de son côté commence avec l’étonnement et fait de n’importe quelle évidence un problème, lequel risque bien de rester insoluble.
Par ailleurs une certaine philosophie (de Démocrite pour l’antiquité à Avital Ronell aujourd’hui, en passant notamment par Nietzsche) choisit de rire des problèmes de l’existence humaine. La distance et la clairvoyance ainsi conquises ont quelque chose de la dérision clownesque.
En vertu de cette parenté profonde entre les deux pratiques que sont le clown et la philosophie, j’aimerais expérimenter la manière dont elles peuvent se nourrir. Non pas d’une façon théorique mais d’une façon pratique, depuis le jeu clownesque. Puisque celui-ci produit par lui-même des gestes philosophiques, il s’agit de s’installer dans la pratique du clown et d’accorder, en plus, à la philosophie le statut d’un matériau de départ pour des improvisations. Mais un matériau élémentaire, fragmenté, dont il importe qu’il soit même quasi insignifiant. On peut par exemple partir de bribes relatives aux idiosyncrasies philosophiques de chacun des participants (qu’ils soient philosophes ou qu’ils aient un rapport plus lâche avec la philosophie), ou bien d’un mot au contenu philosophique fantasmé, d’une assertion sortie de son contexte, d’un geste qui serait spontanément et sans aucune logique associée à une idée, d’une obsession philosophique, etc. Il s’agirait de jouer avec ces endroits où la parole se grippe, là où au contraire elle peut prendre des envolées au détour de chemins très buissonniers, là où le corps lui-même prend le relais. Il ne s’agit aucunement de présager a priori des types de liens ou des points d’achoppement qui peuvent avoir lieu entre les modes d’existence du clown et les pensées qui prendront forme, ce qui serait contraire au travail d’improvisation lui-même dont le bonheur réside précisément en ce qu’il nous emmène sur des chemins que nous ne connaissons pas. Je voudrais à partir d’exercices divers, progressifs, individuels et collectifs, laisser agir ce qui fait la base du travail du clown : le corps, l’imaginaire, les états d’âme que toute chose suscite en lui.
Il s’agit, dans un esprit libre de recherche (ne se souciant pas d’un résultat arrêté) et d’amusement, d’éprouver ensemble la productivité philosophique du clown tout autant que l’improductivité de la philosophie ou bien le mutisme philosophique du clown et l’essence clownesque de la réflexion philosophique : qui sait dans quel sens les rencontres pourront se faire ? »

Modalités :

Cet atelier est ouvert à tous ceux qui souhaitent se confronter à cette forme de jeu, qu’ils aient déjà la pratique du clown ou non, qu’ils soient philosophes ou ne le soient pas.
4 séances sont prévues sur une période de trois mois au cours du premier semestre 2015 : deux d’abord espacées puis deux consécutives (par exemple sur un week-end). Les dates seront à déterminer en fonction de la disponibilité des membres du groupe.
L’atelier se déroulera à Paris ou en proche banlieue. Précision du lieu à venir.

http://labo-laps.com/atelier-clown-et-philosophie-appel-a-participation/ 

mardi 7 octobre 2014

Peinture, arsenic et vieilles dentelles - Volet II






































Dans le cadre de l' exposition

Emmanuelle Villard
Peinture, arsenic et vieilles dentelles
Volet II

La Galerie Les Filles du Calvaire vous convie à une conférence performée samedi 4 octobre à 16h30


Performance d'après 'Objet-spectacle' d'Emmanuelle Villard avec Raffaella Gardon

  
Conférence en présence de l'artiste Emmanuelle Villard, France Languérand, photographe et Stéphane Léger, critique d'art

mercredi 10 septembre 2014

Zooschool nei finalisti del Festival di Nettuno !

Here's the trailer


zooschool trailer from INDYCA on Vimeo.

pictures from 'Backstage memories' directed by Fabrice Murgia - Biennale Venezia







 
                                                                                                                                             crédits photos : Stéphanie Barboteau

 with  Elena Adamou, Miklos Barna, Audrey Brooking, Valeria Cocco, Alessandro Conte, David Chazam, Davide Celona, Sophie Dufouleur, Raffaella Gardon, Vanessa Liautey, Lorenzo Massimiano, Lucia Menegazzo, Giulia Odetto, Federica Zacchia

mercredi 13 août 2014

Biennale di Venezia - Fabrice Murgia - 'backstage memories'



 
Backstage Memories
di Fabrice Murgia
con Elena Adamou, Miklós Barna, Davide Celona, Valeria Cocco, Alessandro Conte, Andrea Cozzi, Sophie Dufouleur, Raffaella Gardon, Vanessa Liautey, Lorenzo Massimiano, Lucia Menegazzo, Giulia Odetto, Andrea Pizzalis, David Souchaud Chazam, Federica Zacchia
 
photos : Ilaria Scarpa

samedi 26 juillet 2014

mettersi nei panni degli altri / vestire gli ignudi - Reviews - 8


METTERSI NEI PANNI DEGLI ALTRI
VESTIRE GLI IGNUDI
Le “Sette opere di Misericordia” di Caravaggio ispirano un regista. Più che un regista, Davide Iodice è artefice di una ricerca che vive e cresce da anni. Un vero artista che non dimentica la contemporaneità ma “gioca”, struttura, costruisce, inventa, parla attraverso gli elementi più deboli della società contemporanea. Il teatro è una ricerca visiva ed artistica che spesso si limita alla rielaborazione di testi o all’invenzione di partiture sceniche che abbiano una specifica collocazione, cioè il limite che scavalca  la realtà.  Le partiture sceniche di Iodice, invece, vengono create dalla e attraverso la realtà, in un momento fortemente emotivo che mescola e scioglie in sé invenzione, fantasia, crudeltà del presente. Non parliamo solo di teatro civile o di denuncia, che forse è qualcosa di ben diverso dalla produzione di Iodice, ma parliamo, piuttosto, della capacità di raggiungere il punto di fusione esatto in cui l’ uomo reso attore riesce a descrivere la sua storia attraverso metafore visive, simboli, immagini che rendono teatrale una storia vera. Molti storceranno il naso, diranno che il teatro non è questo: molti altri, invece, per fortuna, hanno decretato questo spettacolo come una delle emozioni più profonde del NTFI 2014. Davide Iodice lavora inevitabilmente attraverso laboratori che formano non l’attore, bensì rendono teatrale l’esperienza di vita. Tre sessioni articolate in tre luoghi diversi, importanti non solo per la loro funzione sociale, ma soprattutto per lo studio antropologico, oltre che artistico, che si svolge con e attraverso gli ospiti stessi: il Dormitorio pubblico di Napoli, le classi di italiano per migranti, l’Ospedale psichiatrico giudiziario di Secondigliano. Il progetto complessivo ha poi mutato il suo titolo in CHE SENSO HA SE SOLO TU TI SALVI, dal verso di un componimento di Antonio Neiwiller. Tre luoghi, tre percorsi laboratoriali che rispettivamente seguono tre tremi: vestire gli ignudi, ospitare i pellegrini, visitare i carcerati. Il primo “obiettivo” è quello che caratterizza lo spettacolo di questo festival 2014: VESTIRE GLI IGNUDI, i cui attori e i non attori sono: Antonio Buono, Davide Compagnone, Luciano D’Aniello, Maria Di Dato, Giuseppe del Giudice, Pier Giuseppe Di Tanno, Raffaella Gardon, Ciro Leva, Bruno Limoni, Osvaldo Mazzeca, Vincenza Pastore, Peppe Scognamiglio, Giovanni Villani. Spettacolo itinerante tra i piani del Dormitorio pubblico di Napoli, tra le stanze, i letti, la lavanderia, la stireria. Non è la prima volta che assistiamo ad uno spettacolo itinerante all’interno di un edificio a-teatrale, ma per la prima volta ci sentiamo violentemente invasivi, pudicamente ci accingiamo a sbirciare attraverso le porte. Ciò che colpisce, dopo aver preso un ascensore, è il silenzio confortevole e confortante che si spande tra le mura di corridoi  e stanze. Sembra che i rumori della città non penetrino assolutamente all’interno di questo edificio, sembra che all’apertura di ogni porta si venga invitati ad entrare nel mondo ovattato delle vite di ogni protagonista. Gli attori, tranne quattro personaggi ( ballerino, due attrici, violoncellista,  un attore) sono persone del popolo: vite dolorose, pochi averi, esperienze condivise tra quelle quattro mura, dentro quelle stanze, al cui ingresso compaiono i cartellini con i nomi e  i cognomi degli occupanti.  La scelta del regista di far intraprendere agli spettatori un percorso non lineare è intelligente. Si parte da un ultimo piano, la lavanderia con terrazzo, per poi scendere giù, poi risalire, e riscendere ancora, fino a percorrere un corridoio che prima era luminoso, poi diventa buio (ma forse non è lo stesso corridoio!), segnato solo dalle linee nette di luce che fuoriescono dalle porte chiuse, fino ad una cappella con pozzo, luogo surreale e conclusivo. Insomma, un percorso articolato, come quello della vita, che  ci è indicato inizialmente da un uomo con naso rosso, poi da un attore con cappello. Le immagini sembrano sfocarsi, compaiono due infermiere silenziose, anche loro attrici, anche loro, come il ballerino e l’uomo-guida, indossano le maschere di Tiziano Fario. Grigie, aggrottate, rigide, dagli occhi fissi e indelebili, queste maschere rendono gli attori  indefiniti, impalpabili, di contorno, affinché l’attenzione si concentri sui non-attori. Geniale la scelta di attivare una delle grandi lavatrici e di unire il ritmo ed il suono di una centrifuga a quello di un violoncello suonato da una delle infermiere. Da un mucchio di panni gettati a terra emerge un uomo nero, senza volto, che si dimena fino a liberarsi dei panni, fino a rimanere nudo, moderno Cristo in croce, martoriato e torturato dai mali del nostro tempo, appeso come un cencio malconcio ai fili del terrazzo( e il ballerino rimane davvero agganciato con le braccia). Le storie dei protagonisti sono commoventi, rubano lacrime agli spettatori, alcuni dei quali ritornano per la seconda volta a rivedere e a rivivere, “mettendosi nei loro panni” . La storia di Maria che chiede agli spettatori di scegliere delle carte dal mazzo, legge i loro destini, e compone poesie in un vecchio quaderno sgualcito, si svolge nella stireria. Ne legge alcune, si apre un mondo inaspettato, di parole, di dolore, di amore, quasi come ne “Il castello dei destini incrociati” di Calvino.  Gli abiti sono i protagonisti e ogni carta corrisponde ad un abito, ad una vita che tutti noi indossiamo, per volontà, per necessità, per caso. Non vogliamo svelare tutte le storie, anche se siamo fortemente tentati, ma cerchiamo di analizzare anche le scelte registiche, dalla tenda composta da abiti da sposa, da cui si stacca una figurina femminile con abito bianco e maschera, sul cui candore viene proiettato il film ( vero!) del matrimonio di uno dei protagonisti. Una malattia violenta, un amore spezzato, un matrimonio eterno, una canzone per sopravvivere. Il mare e i coralli, la rete che porta a galla spezzoni di vita, fino al pozzo della vita con le foglie che cadono, l’album dei ricordi, il fantoccio- bambino-marionetta, nell’inevitabile evoluzione umana. Scarpe che pendono dal tetto, un padre che corre da una vita, nell’assenza di gambe del figlio, una chitarra e piccoli oggetti conservati, una farfalla di carta e il senso di libertà. Di sfuggita un armadietto, con la coda del l’occhio, mentre ci accingiamo ad uscire, notiamo un tovagliolo di carta attaccato sull’anta. Si legge: oggi, miracolo di San Gennaro. Seguono data ed orario. Piccoli accenni affinché gli spettatori siano invogliati a vedere e a rivedere questo spettacolo-studio, poiché narrarlo non è come viverlo. Ognuno di noi deve necessariamente percepirlo in maniera diversa. Iodice parla di due elementi fondamentali: compassione ed empatia. Obiettivo, dunque, raggiunto, nella speranza che altri spettatori possano ritrovarsi ad applaudire alla fine, in cerchio, con un filo rosso tra le mani che unisce tutti, pubblico, attori, protagonisti e regista. E nella speranza, infine, che questo spettacolo non vada in teatro ma rimanga in uno dei suoi luoghi di nascita, affinché sia artisticamente, visivamente ed emotivamente più efficace.


Emanuela Ferrauto   

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